Introduction
L’idée de faire cette note est apparue pendant des cours de français où on a demandé de donner quelques conseils pour les nouveaux étrangers. En fait, je n’ai rien eu d’utile à dire alors, mais après avoir bien réfléchi sur mes études à l’ESPCI pendant la 1ère année, notamment sur les problèmes que j’ai du rencontrés je me permets de donner plusieurs conseils. Bien que je parle des particularités de l’ESPCI peut-être que certaines choses peuvent être vraies pour les autres écoles d’ingénieurs. Pour être plus objectif je me suis informé auprès de mes camarades (qui sont étrangers comme moi) sur les difficultés les plus importantes. J’espère que les conseils vont être utiles à certaines personnes. Alors abordons ces conseils !
I. La langue.
Une petite parenthèse d’abord. Parmi tous les étrangers l’étude de la langue sera la plus difficile pour ceux qui viennent d’Asie du Nord ou du Sud-Est et la plus facile pour les Italiens. Bien que les langues italienne et française soient vraiment différentes il y a énormément des mots qui se ressemblent (contrairement à la langue chinoise) au sens de la construction. Pourquoi? C’est déjà l’objet d’une autre discussion.
Bien évidemment c’est essentiellement la langue étrangère qui pose problème dans les études. Tout le monde comprend bien ça. Ce problème est particulièrement grave lorsqu’il s’agit des examens ou rapports. Même si vous connaissez tous les mots dans l’énoncé du sujet de l’examen ; en tant qu’étranger vous pouvez parfois ne pas comprendre que-ce qu’on attend de vous.
N’essayez-vous pas d’apprendre par coeur absolument tous les nouveaux mots. Autant que vous en appreniez, de toutes façons, vous n’allez jamais les apprendre tous. Il ne faut pas d’avoir peur que votre vocabulaire soit pauvre. Il va de lui-même s’enrichir peu à peu pendant les études. Il vaut mieux que vous ne traduisiez pas chaque nouveau mot. Autrement dit, c’est mieux si vous comprenez le sens du mot en Français que son traduction en votre langue. De telle façon croyez-moi l’enrichissement du lexique sera assez efficace.
Immergez-vous entièrement dans un milieu français ! Quelques livres que vous lisiez, quelques films vous regardiez, n’utilisez que la langue française. Si c’est possible, changez la langue sur votre ordinateur ainsi que sur votre téléphone portable. Ça vous permettra d’apprendre par cœur de nouveaux mots assez facilement. Au début essayez d’éviter de parler avec vos amis qui viennent du votre pays. Ça concerne surtout de ceux qui viennent de la Chine. D’habitude ils arrivent en France par grandes délégations et par conséquent ils ne se parlent qu’en petit comité et ça les empêche vraiment d’apprendre la langue. Si vous avez quelques choses à faire à propos des documents administratifs ne vous pressez pas de demander de l’aide. Essayez d’abord de résoudre le problème vous-même et seulement dans le cas d’une malchance, n’hésitez plus à demander de l’aide. Plus difficiles les conditions que vous créez pour vous-même au début, plus facile ça sera après avec la langue.
Juste pour arrêter cette partie je voudrais vous prévenir d’être prêts à entrer en contact avec un effet linguistique qui s’appelle interférence. Lorsqu’on étudie deux langues étrangères au même temps une langue va empêcher l’autre. Ne vous émouvez pas de cet effet, car il est très temporaire.
II. Les examens
Même si vous avez déjà étudié certaines matières, ça ne veut pas dire que vous allez bien réussir à l’examen. Pour être plus clair je vous donnerai un exemple. Il y a énormément de gens avec un assez haut niveau d’anglais qui ont échoué à l’examen de TOEFL. Une telle guigne (malchance) n’est liée qu’à l’absence d’expérience du passage de tels examens. C’est pourquoi il existe des cours spéciaux pour s’approprier le TOEFL. Il s’agit de cours où on n’étudie pas l’anglais, mais plutôt comment réussir l’examen d’anglais. Est-ce que voyez-vous la différence? On y explique à quoi il faut faire attention, à quoi s’attendre dans l’examen, etc.
La même situation s’applique aux examens dans l’ESPCI. On peut bien connaître la matière, mais facilement échouer dans cette matière. Pour minimiser la probabilité de telle situation il faut bien comprendre les particularités suivantes. Il y a toujours deux parties (A et B) et pour chacune, on peut obtenir 8 et 12 respectivement. La partie A ne concerne que la base de la matière. Ça peut être soit un QCM (Questionnaire à Choix Multiples), soit des questions sur les cours, soit des exercices de niveau de TD. Il est désirable de résoudre cela le plus vite possible. On se donne normalement environ une heure pour cette partie. La partie B est plus difficile, elle est plutôt du niveau du tutorat. Dans ces deux parties les exercices sont répartis en plusieurs sous-exercices pour ainsi dire. Et la difficulté c’est que la solution pour certain sous-exercices assez souvent dépend des résultats précédents. Autrement dit, si on est bloqué au début, on est totalement bloqué. Si vous ne comprenez pas ce qu’on vous demande dans certaines questions essayez de passer à la suivante. Parfois l’énoncé de la question suivante peut devenir une bonne “aide-mémoire” (ou aide à la compréhension) pour la précédente. Par exemple une expression qui est demandée dans certaine tâche peut figurer dans une prochaine. Normalement dans la partie B on a le droit d’utiliser des propres notes (cours, TDs, TPs, tuts) alors il faut bien les rédiger à avance pour avoir un accés rapide aux informations utiles pendant l’examen.
Il ne faut pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même. Ça veut dire que si on a le temps pour réviser le même jour ce qu’on a fait en cours ou en TD alors il vaut vraiment les réviser car après il n’y a plus beaucoup du temps pour la révision. Les examens ont lieu des jours qui se succèdent, il n’y a pas un seul jour entre deux examens. Les énoncés des examens ont l’air de ce qu’on fait pendant les TD et parfois les tuts. Alors la meilleure façon de réviser c’est de re-résoudre les TD et tuts. Pour ceux qui ont encore du temps, ils peuvent résoudre certains examens des années précédentes. Le BDE (Bureau des élèves) distribue les annales 1 ou 2 semaines avant les examens.
III. Travaux pratiques (TP)
La note finale de certaines matières est la moyenne des notes d’examen et de votre travail pendant les TP. Alors l’importance des TP est évidente. Ce que je voudrais proposer c’est bien rédiger votre cahier de labo : écrire tout, non seulement les résultats mais les explications. A la fin du TP vous devrez rédiger un compte rendu sur un des TP choisi au hasard. Ainsi, il existe une probabilité que vous deviez écrire un rapport sur une expérience que vous avez faite il y a un mois. Afin que ne pas oublier ce que vous avez fait, c’est mieux de tout écrire! Enfin quelquefois les professeurs donnent les notes en tenant compte de votre cahier.
Conclusions
Pour peu qu’un de mes conseils soit utile pour quelque’un, alors je suis déjà content! Les conseils que j’ai notés au-dessous sont basés en gros sur mon expérience et l’expérience des mes camarades. Peut-être que j’ai oublié de mentionner quelque chose mais j’ai dit la plupart de ce que je voulais dire. Si vous avez des questions n’hésitez pas. Bonne courage à vous !
P.S.
Je remercie Madame Françoise et mes camarades pour leur aide.